Aujourd'hui, ce n'est pas moi que tu vas lire. Je t'explique:

Une blogueuse a écrit le post suivant, et ne peut pas le mettre sur son propre blog, celui-ci étant fréquenté par des personnes qui la connaissent bien.

Elle m'a demandé de lui "prêter" mon blog pour publier ce texte; elle avait besoin que ça sorte, besoin d'extérioriser...

Alors une fois n'est pas coutume, je laisse la parole à un autre chez moi. Parce que nos blogs servent à nous exprimer, et que j'aime rendre service aux copains.

Tu peux laisser un commentaire à la fin de cet article, la blogeuse y répondra elle-même. Merci :)

J’ai besoin d’en parler.

Mais pas sur mon blog, toute ma famille, mon mari, mes collègues de travail y vont.

Mais j’ai quand même besoin d’en parler. En ce moment, j’ai un peu l’impression de jouer au chat et à la souris avec un autre homme, marié lui aussi, deux enfants.

Cela fait un bail que je le connais, et j’avoue que je l’ai toujours trouvé charmant. Et si gentil. Mais bon, à l’époque où je l’ai rencontré, ça allait plutôt pas mal avec mon mari. Et puis on avait des projets, on essayait de faire un enfant.

Notre fils a finalement été conçu en janvier 2010, après un an d’essais infructueux. Il est né en septembre.

J’ai fait chambre à part plusieurs fois, dont certaines ont duré carrément quelques mois.

Puis, mon cousin est arrivé à la maison. Il n’avait nulle part où aller, donc je lui ai proposé de venir. Mon mari a donc réintégré la chambre « nuptiale » en février 2011. Depuis, il y reste, malgré certaines disputes qui émaillent notre quotidien. J’ai l’impression que je ne l’aime plus, depuis un bail déjà. Mais bon, je suis tellement compliquée, en même temps. En tout cas, pas l’impression qu’il m’apporte ce que je souhaite.

Et puis, régulièrement, je vois Mr X, nommé ainsi pour préserver son anonymat, même si je ne publierais pas ce billet sur mon blog.

Mais je le vois en tant que « copain », rien de plus, souvent même, mon mari m’accompagne aux soirées.

Et parfois, je le vois seule, mais avec d’autres potes. Jamais en « tête à tête ».

Il ne me laisse pas indifférente, non.

Depuis quelques jours, on s’envoie pas mal de mail. J’ai eu l’impression qu’il tendit une perche, je l’ai saisie et lui ai proposé un portrait chinois, qu’il a accepté.

Je pense à lui toute la journée. Je sais que ce n’est pas de l’amour, tout au plus certainement un grand désir, une forme de passion éphémère qui ne durera pas.

Je ne sais pas où tout cela va me mener. Je me dis que je ne tromperais pas mon mari (je l’ai déjà trompé une fois, il y a longtemps, au tout début de notre relation).

Mais au final, que va-t-il se passer ? Mr X ne trompera probablement jamais sa femme non plus, ceci dit. Mais j’ai envie de jouer, avec mon désir, avec le sien.

Dans un même temps, mon mari et moi avons eu une discussion il y a quelques temps, sur le fait d’avoir un deuxième enfant, et j’ai arrêté la pilule. Mais on ne faisait jamais l’amour. Disons plutôt qu’on n’a plus de relation sexuelle depuis bien longtemps, pour dire les choses franchement. Et puis peut être que ça me fout aussi un peu la frousse.

Toujours est-il que là, depuis quelques jours, on a à nouveau des relations. Mais mes pensées à ce moment-là vont plutôt vers Mr X. Je culpabilise pas mal, je l’avoue. Pourtant ma libido n’a jamais été aussi intense que depuis ces derniers temps.

Que faire ?

L’engrenage des mails, textos, mp facebook ou via forum commence à peine, depuis quelques jours, disons deux semaines à peu près. Les mails deviennent un tout petit peu ambiguë, disons qu’on joue sur les mots, certains peuvent avoir un double sens. Ou alors je me fais des idées, peut être que je prends mes fantasmes pour la réalité ?

Bon, attendre, dans un premier temps. Je dois renvoyer demain mon portrait chinois, j’ai glissé un ou deux clins d’œil un peu plus appuyés. Je verrais bien sa réponse. En attendant, je sais qu’il veut me voir demain. Je le fait mariner en lui disant que je ne sais pas trop, mais j’ai de toute façon déjà prévu d’aller le voir.

La semaine dernière, je suis allée chez lui. Il y avait sa petiote au début puis elle est allée se coucher, nous laissant seuls. Je crois que c’était la toute première fois, et j’étais super gênée.

Mais on va sans doute se faire un déjeuner rien que nous deux dans un petit bistrot pas loin de mon boulot. Pas avant dans quinze jours au moins, de toute façon, car cette semaine ce n’est pas possible, et la semaine prochaine je suis en vacances dans le sud.

C’est terrible !

Comment ça je me la pète?

Mais pas du tout!!

Bon ok un peu, mais bon réfléchis deux secondes:

Mes nuits sont plus courtes qu'un Paris-Bordeaux en avion; mes cheveux sont secs; je suis enfermée depuis une semaine avec un gosse qui a la varicelle; j'ai pris deux kilos et j'ai des cernes.

Alors c'est bon là, tu me laisses ce petit plaisir?

Bon mais pourquoi donc que je me la pète?

Parce qu'imagine toi qu'il y a quelques semaines, la trèèès célébrissime Madame Sobusy  en personne m'a demandé de participer à une nouvelle aventure: un webzine de filles!

J'étais excitée comme une puce tu penses bien! Moi, rédactrice de webzine, la classe intersidérale quoi! 

Et donc  So Busy Girls a vu le jour; il y a plein de supers collaboratrices, alors va vite jeter un coup d'oeil!

Et puis juste pour que je me la pète un peu plus, tu peux aller lire une pitite interview de moi-même en personne... Allez clique sur l'image, curieux va!

J'ai beaucoup hésité à écrire ceci. Parce que si je l'écris, c'est que ça existe vraiment; j'ai pas envie d'être cette personne. Mais pourtant je ne peux plus faire semblant, parce que je ne peux plus le cacher. Je suis enfermée dedans.

Il y a plusieurs années, j'ai fait une dépression nerveuse. Majeure la dépression. Six mois d'arrêt dont 3 passés au fond de mon lit, parce que je n'avais plus de force, parce que tout mon système nerveux m'avait lâchement laissé tomber; parce que aller de mon lit à la salle de bains revenait pour moi à courir le marathon de New York.

Et puis je m'en suis sortie, j'ai repris la cours de ma vie à coup d'antidépresseurs et de thérapie. Mais le problème avec ce genre de truc, c'est que ça laisse des traces dans ton système. Ca s'installe insidieusement et tu restes fragilisé, à vie.

Je suis beaucoup moins forte que je ne l'étais; les choses, les gens m'affectent là où d'autres ni prêteraient aucune attention.

Cet été, j'allais faire des courses, une belle journée, normal quoi. Et tout d'un coup, sur la route entre chez moi et l'hyper, une vague de chaleur, ma vision s'est brouillée, et je me suis sentie partir, envahie par une peur irrationnelle de mourir: j'ai fait une crise d'angoisse, une attaque panique en gros.

Pendant presque deux mois, j'ai été incapable de repasser par ce chemin. Dès que j'approchais de l'endroit où j'avais eu cette crise, je sentais les symptômes remonter en moi. Et puis un jour, je me suis réapprochée de ce chemin, et là plus rien: c'était parti, comme c'était venu.

Je me suis félicitée d'avoir réussi à surmonter ce truc, et j'ai oublié.

Et puis la semaine dernière, un tour en ville avec Mamour, on décide de rentrer par l'autoroute et là rebelote: impossible de respirer, sensation que je vais mourir. On est sortis en vitesse de la Rocade et on est rentrés par un autre chemin. Et en approchant de la maison, on reprend le fameux tronçon où je m'étais sentie si mal cet été et paf, de nouveau la panique.

Jusqu'à présent, ça ne m'était arrivé que si MOI je conduisais; si quelqu'un d'autre était au volant, ça ne me faisait ni chaud ni froid.

Mais là en quelques jours les symptômes vont en crescendo: je ne peux plus être dans une voiture, que se soit moi ou un autre qui conduise, si je suis sur une route où l'on roule à plus de 50 ou s'il n'y a pas d'endroits pour s'arrêter sur le bas côté. C'est l'angoisse du "rail de sécurité". J'ai peur de me sentir mal et de ne pas pouvoir m'arrêter, et qu'on me rentre dedans.

Tout ceci est bien sûr totalement irrationnel; c'est ce qu'on appèle de l'agoraphobie. Faire un trajet en voiture ne serait-ce que très court me coûte une énergie folle, je suis crevée, et je suis surtout terrorisée.

J'ai vu mon médecin qui m'a dit que celà se soignait, et qui m'a donné un traitement à commencer. Le truc m'a rendu malade et 4 fois plus angoissée. Je l'ai donc rappelé, il est parti 5 jours, et sa remplacante m'a prescrit du Xanax.

Je suis donc complètement droguée et groggy, j'ai juste envie de dormir, et je dois m'occuper de mon petit bout d'homme qui ne mérite pas d'avoir une maman dans cet état.

Qu'est-ce qui a provoqué ça? J'ai comme l'impression que ma recherche d'emploi qui ne donne rien, être avec le petit 24h/24 7j/7 sans contact adulte, au fond de ma campagne, que tout ça m'a rendu neurasthénique.

Et ça va devenir un cercle vicieux, car comment chercher du travail si je ne peux pas me rendre à un entretien?

Pour le moment je peux encore me déplacer autour de chez moi, sur mes petites routes de campagnes, et tous les jours avec Mamour nous faisons un aller-retour sur le fameux tronçon pour me désensibiliser. Le pire c'est que je défaille presque le temps d'y arriver, je pleure, je tremble, mais quand je suis dessus je n'ai pas peur! J'ai peur d'avoir peur, c'est pas terrible ça???

Tout ça pour te dire que c'est pas la grande forme, mais surtout pas pour que tu me plaignes: ça ne sert à rien, ce n'est pas productif. Mais ça va aller mieux, ne t'inquiète pas; et promis la semaine prochaine, Lundi ça sera pas Raviolis!

Dans quelques jours se sera le moment de fêter nos 5 ans de vie commune avec Mamour, et je cherchais un cadeau original à lui faire. Et j'ai eu l'excellente idée (bah ouais quoi!) en discutant avec MamanBobo de faire appel à Maria et ses pinceaux. 

Maria, à partir de photos que tu lui envoies, peint une toile de toi, ton Mamour, tes enfants, ton chien tes chats ou ton cochons d'Inde. Elle est rapide et le résultat est tout simplement GENIAL. Bon ok tu ne me connais pas en vrai, mais je t'assure que c'est très ressemblant! Tu choisis tes couleurs, une petite inscription si tu le souhaites et hop en route! C'est plus sympa qu'un portrait chez le photographe du coin non?

Je te laisse admirer mon nouveau portrait de famille. Si toi aussi tu veux te faire tirer le portrait, contacte vite Maria, c'est une grande artiste et une femme d'une gentillesse sans pareille.

Alors, t'en penses quoi?

Je sais qu'il y en a qui sont bien plus à plaindre que moi. Qui n'ont pas de toit et pas grand chose à manger, qui sont dans la précarité la plus totale, et qui ne s'en sortent plus.

Moi j'ai une maison, j'ai un Mamour et un bébé adorables, je n'ai ni faim ni froid (même que j'ai récupéré l'eau chaude!) Mais bon, tout n'est pas tout rose depuis que je suis au chômage, et la fin des allocs qui arrive à grands pas me plonge dans un état de panique intense...

J'ai perdu mon boulot il y a un peu moins d'un an, quand durant mon congé maternité, mon patron a trouvé bon de donner mon poste à sa belle-soeur, et de m'en informer le jour de mon retour; j'ai accepté une rupture conventionnelle par peur de me faire renvoyer par la suite pour un motif nébuleux, et de me retrouver sans rien, comme beaucoup dans ma situation.

J'aime travailler moi; je bosse depuis que j'ai 14 ans, pas par besoin à cette époque, mais par envie, par plaisir. J'ai donc une solide expérience derrière moi, et dans plusieurs domaines. La chance d'avoir vécu toutes ces années au Canada, où on donne sa chance à celui qui en veut, et où on ne regarde pas qu'un curriculum vitae.

J'ai travaillé dans le vêtement pendant presque 10 ans, de vendeuse à responsable de boutique; j'ai été assistante de Direction pendant 5 ans, j'ai fait l'accueil, le standard, le secrétariat courant; j'ai fait une formation de prof d'anglais et enseigné pendant 7 ans; j'ai été gestionnaire immobilier et directrice d'agence.

Je ne me cantonne pas dans un domaine; je ne demande pas nécessairement un poste à responsabilités; je ne suis pas surqualifiée pour quoi que se soit, mais qualifiée pour beaucoup de choses; je ne cherche pas le Graal:

Je veux juste travailler, avec intelligence et bonne humeur, c'est tout.

Alors aujourd'hui je te demande ton aide, parce que je ne sais plus comment faire:

Si tu habite à Bordeaux ou dans le Médoc, ou que tu connais des gens qui y sont, et que tu as une idée d'emploi pour moi, je t'envoie mon cv sur le champ. Si tu as entendu parler de quelque chose, dis le moi. Si tu veux en parler autour de toi, je t'en supplie fais le!

Parce que je sais que la solidarité bloguesque existe et qu'elle est très forte, et que c'est souvent par de parfaits inconnus ou presque que la plus grande générosité nous vient...