Monsieur le Recruteur,
La présente pour vous faire part de mon profond mécontentement, ainsi que de ma lassitude, envers votre attitude.
Lorsque vous avez déposé votre offre d'emploi, j'imagine que c'était dans le but de rencontrer des personnes qualifiées, animées par l'envie de travailler dans votre entreprise. Des gens comme moi quoi.
Vos demandes de lettre de motivation et de curriculum vitae à jour ont été honorées. Même votre exigence de photo (ce qui d'ailleurs, je me permets de vous le rappeler, est illégal) ne m'a pas fait flancher.
Pleine d'espoir et d'enthousiasme, j'ai attendu un coup de téléphone de votre part.
Celui-ci ne venant pas, j'ai guetté un mail, une lettre, un pigeon voyageur, mais en vain.
Lorsque j'ai vu au bout d'une semaine que votre annonce, qui avait disparu, était de nouveau active, je vous ais même envoyé un gentil courriel pour vous réitérer ma disponibilité et mon envie de vous rencontrer pour discuter.
Il semble que celà ne vous ait pas impressionné, puisque je n'ai pas eu de vos nouvelles.
Alors, Monsieur le Recruteur, je vais être claire avec vous:
Que je ne corresponde pas à ce que vous recherchez dans un futur employé de votre compagnie, soit.
Que mon expérience professionnelle, mon lieu de résidence ou la couleur de mes cheveux ne vous parlent pas, d'accord.
Mais sachez que derrière les cv et les lettres que vous recevez, il y a des gens.
Des gens comme moi qui ont envie de travailler, qui ont une famille, des amis, une tête et un coeur. Des gens qui ont des envies, des rêves, des projets, qui souvent dépendent de leur capacité à trouver un travail.
Je me doute que vous avez recu beaucoup de réponses à votre annonce, mais sachez ceci:
Les demandeurs d'emploi ne sont pas du bétail Monsieur le Recruteur.
S'ils prennent le temps de répondre à votre annonce, le minimum est de se fendre d'un mail pour les informer que leur candidature n'est pas retenue.
Afin que ces gens, MOI, n'attendent pas en vain un coup de téléphone, une lettre, ou un pigeon voyageur.
Et que nous puissions passer à autre chose, même si quelque part, nous ne saurons jamais pourquoi nous vous déplaisons tant.
Nous sommes des millions à chercher du travail dans ce pays;
mais comme tous les Français, n'avons-nous pas droit à un peu d'humanité?